lundi 12 novembre 2012

Le maté et son rituel

Etant donné que j'ai moins la bougeotte qu'en ce début de semestre, j'ai décidé d'alimenter mon cher Kraipalokomos avec du contenu un peu plus culturel. Il était donc inconcevable de commencer par autre chose que le maté, boisson symbole de l'Argentine et de l'Uruguay.

La préparation et la dégustation du maté est certainement ce qui incarne le mieux l'argentinidad. Plus qu'une simple boisson, c'est est un rituel qui se partage en famille ou entre amis. C'est ce partage qui représente d'ailleurs le principal intérêt du maté. La yerba maté est une sorte de feuille proche du houx, séchée et hâchée.

Sa préparation est un véritable rituel en soi. Par le passé, les familles aisées possédaient un serviteur dont la seule tâche était de le préparer et de le servir. Aujourd'hui, c'est le cebador (serveur) qui remplit presqu'entièrement la gourde de maté avec la yerba, fait chauffer l'eau sans la faire bouillir avant de la verser dans le récipient. Les buveurs aspirent alors le liquide avec une bombilla (sorte de paille métallique).
Le cérémonial de la dégustation du maté est décontractée. Le cebador verse lentement l'eau dans la gourde qu'il passe aux convives dans le sens des aiguilles d'une montre, et toujours dans ce sens. Les buveurs vident entièrement la gourde à chaque fois. Un simple "gracias" suffit pour signaler au serveur qu'on passe son tour. Il ne faut pas garder trop longtemps le maté avant de le passer à son voisin, au risque de s'entendre dire : "no es un microfono" (ce n'est pas un micro!)

Oh maté, dulce nectar de los dioses !


Apprécier le maté requiert un peu de temps. Le novice risque de le trouver trop amer et trop chaud. Au bout de quelques tours, la boisson se fait plus douce et donc plus agréable.
Je dois vous avouer que vu le caractère suspicieux de la boisson et des habitudes de ceux en buvant habituellement à la Ruka, j'ai mis un bout de temps avant de comprendre que cette boisson était légale...
Mais maintenant sa dégustation est devenue partie intégrante de mon quotidien et remplace presque ma consommation de thé et de café. En effet, le maté est reconnu pour ses vertus stimulantes. C'est ainsi l'ami de la majorité des étudiants argentins, qui en boivent partout et en toutes occasions (même en cours !)

Il faut croire que le maté a aussi des vertus euphoriques chez copine Vinciane :f

dimanche 4 novembre 2012

El dia de los muertos

Alors que la plupart ont passé la semaine à rechercher leurs costumes de Catwoman, de vampire ou de zombie pour Halloween, la Ruka a préparé avec effervescence "El dia de los muertos", une tradition mexicaine suggérée par mon cher coloc Arturo originaire de ce pays.

Le jour des morts est une fête qui vise à célébrer le retour des défunts dans les lieux où ils ont vécu. Les vivants laissent à disposition de la nourriture et des objets évoquant leur souvenir, et festoient allègrement en compagnie de ceux qui ne sont plus.
Pour symboliser les morts, il faut passer par la confection de catrinas, sorte de poupées de papier représentant des cadavres.

Armi et Marcos en pleine inspiration artistique

Une fois les catrinas formées, il faut encore les peindre. C'est à ce moment que les rukenos ont rivalisé d'imagination, en réalisant une catrina pirate (avec un perroquet sur l'épaule), une catrina de haute couture, une catrina brésilienne, une catrina à fleur...

Les catrinas, soutenues par des bouteilles de bière. Normal.
Après avoir installé des bougies et des offrandes dans l'ensemble de la maison, nous sommes prêts à recevoir les invités. Le reste de la soirée est plus confidentiel ;)