lundi 10 décembre 2012

Δια ξένος

La chambre se vide, l'armoire n'est qu'à moitié pleine, paradoxalement j'arrive à faire toute seule un bordel encore plus monstre qu'en présence de ma coloc' dans notre 10m² tout tassés...
Le quilombo de ma piole est inversement proportionnel à l'ordre retrouvé de la Ruka. Nous ne sommes plus qu'une dizaine dans notre chère demeure, ce qui grosso modo était le cas  lors de mon arrivée en juillet. Il est désormais aisé de trouver des couteaux dans la cuisine et - ô grand luxe - des mugs pour manger ses flocons d'avoine du matin. Qui plus est, les vols de mayonnaise sont devenus moins fréquents.

En vacances officieuses depuis quelques semaines, j'ai occupé mon temps à profiter des derniers instants en compagnie de mes chers rukenos. 
Les instants les plus mémorables seront sans doute notre ultime excursion à la Playa de los Hippies. J'ai voulu y retourner une dernière fois afin de profiter de la fraîcheur de l'eau, car les températures estivales de Cordoba sont loin d'être clémentes (avez-vous déjà connu les 40°C??). Manque de bol, ce jour-ci fut le jour d'une averse diluvienne, qui nous a laissés transis de froid dans le bus climatisé du retour. Pour ajouter un peu de piment à notre journée, je dois préciser que je suis parvenue à paumer mes congénères dans les montagnes (car bien  entendu, une plage hippie ne se laisse pas si facilement localiser...).

Heureusement un type sympa prénommé Santiago a pris pitié de nos têtes de touristes et nous a emmenés au pied du sentier

Le deuxième évènement mémorable de cette semaine fut... l'achat d'un harmonica. Oui je sais, c'est d'un niveau de stupidité équivalent au jour où j'ai décidé de me faire un collier de chewing-gum en compagnie de ma cousine Clara, ce qui m'aura valu quelques centimètres de chevelure en moins... Soit.
Mais la bonne nouvelle est que cet instrument extrêmement compact rentrera sans souci aucun dans mon sac à dos de voyage pour la Patagonie. Car oui, annonce inédite ! je vais consacrer mon mois de février à faire la boucle du sud en compagnie de Pierre, un bon pote frenchy de l'université. Espérons que cet improbable instrument parviendra à égayer nos soirées passées dans des conditions que je présume rudimentaires =P

Autrement, chers lecteurs francophones, je serai de retour en cité bajocasse le 24 décembre et ce durant un petit mois afin de passer Noel au froid. A bon entendeur, salut ;)

Encore une dizaine de jours avant que la ptiote ne revienne ;)

mardi 4 décembre 2012

Viajando por las cataratas de Iguazu

La madre est déjà partie, ce qui me laisse un peu de temps libre chez moi pour narrer mes dernières aventures. Nous avons pas mal voyagé durant ces deux semaines, malgré la présence d'examens finaux au beau milieu du séjour maternel (mais faut pas s'en faire, étant donné que je suis née sous le signe du taureau j'ai eu 10/10... merci ô divinité bovine !)

La première semaine de nos vacances a été consacrée à la découverte des chutes de l'Iguazu, dans le Nord-Est de l'Argentine, tout près de la frontière avec le Brésil et le Paraguay. 



Selon la légende guarani, les chutes furent créées  par un dieu de la forêt en colère. Caroba, un guerrier indien, avait en effet enlevé une jeune fille du nom de Naipur, dont la divinité s'était entichée, et s'était échappé en descendant le fleuve sur un canoë  Fou de rage, le dieu fit s'effondrer le lit de la rivière devant les amoureux , en formant des chutes abruptes où Naipur tomba, se transformant en un rocher à leur base. Caroba survécut sous la forme d'un arbre qui se dresse près de sa dulcinée pétrifiée.



Les origines géologiques des chutes sont plus prosaïques. Le rio Iguazu coule sur un plateau basaltique qui prend fin brusquement peu avant sa confluence avec le Parana. Là où s'arrêta autrefois le flot de lave, des milliers de mètres cubes d'eau se jettent aujourd'hui chaque seconde de 80 mètres de haut . Les chutes s'étendent sur une largeur de plus de 2 km.

Le premier jour, nous avons visité le côté brésilien qui offre les plus beaux panoramas. Le jour d'après, nous n'avons pas eu de chance car une tempête sub-tropicale nous a contraintes à rester confinées dans l'hôtel. Le troisième jour nous avons pu visiter les chutes du côté argentin. De ce côté de la frontière, le parc est bien plus vaste : on peut s'y promener des heures durant. Nous n'avons pas parcouru tous les sentiers mais nous avons tout de même eu le temps de bien cramer.

Au cours de notre pause déjeuné, un coati (sorte de bestiole de la famille des ratons-laveurs) s'est sournoisement glissé entre mes jambes, m'a fait les yeux doux, a fourré son nez dans mon sac à dos entrouvert et nous a chipé un paquet de gâteaux. Maman a eu pour seul réflexe de partir en courant, et moi d'utiliser une bouteille d'eau à moitié vide en guise de matraque. C'est pas Into de the Wild, mais presque... ;)

Ladron...