vendredi 28 septembre 2012

Viajando por Salta y Bolivia

Quinze jours de découvertes, de douches froides, de cheveux gras, de feuilles de coca, de poussière, de marche, de lamas, de vigognes, de jupes colorées, de lourdes tresses, de cumbia, de chat japonais et d'hermana Berta.

La semaine de l'étudiant était l'occasion rêvée pour découvrir du pays. Nous avons passé la première semaine dans les provinces de Salta et Jujuy, au nord de l'Argentine, où nous avons loué un 4x4 afin de mieux sillonner les environs.

Iglesia de san Francisco, Salta

Les villes de la région sont intéressantes et lourdes d'histoire mais ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus : les paysages du nord argentin nous attendent. Il s'agit surtout de voir les Valles Calchaquies et la Quebrada Humahuaca, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Au cours de cette semaine de balade, nous sommes tombés sur des endroits à couper le souffle, souvent complètement déserts. L'expérience la plus mémorable restera sans doute le Parque nacional de los Cardones, désert de cactus aux ambiances multiples.

Anais émerveillée devant tant de splendeur au Parque Nacional de los Cardones
L'avantage de la location de voiture est que nous sommes totalement libres. Nous nous arrêtons où bon nous semble et laissons plus facilement place aux éléments imprévus. Nous avons par exemple passé la nuit au village de Molinos où il n'y avait que deux voitures de touristes et nous avons tranquillement remonté vers le nord par la suite, en traversant Salta, Jujuy, le parc Calilegua, Purnamarca, Tilcara,  Humahuaca, Iruya... que de noms exotiques emprunts de couleurs.

Quebrada Humahuaca, où nous avons d'ailleurs creuvé un pneu de notre 4x4...

Le samedi, nous passons la frontière bolivienne après une grosse heure d'attente. En Bolivie, tout semble moins cher, les femmes ont des vêtements typiques très chatoyants.

Je précise que ce n'est pas ma photo, les Boliviens ne semblant guère apprécier la vision de mon Olympus...

Arrivées à la ville de Tupiza, nous rejoignons une excursion proposant d'aller jusqu'aux salares d'Uyuni, point phare de notre voyage. Nous partons à deux voitures dans des conditions plutôt difficiles. La plupart des auberges dans lesquelles nous passons n'ont ni eau chaude, ni  électricité après le couvre feu. Etant donné qu'il a fait jusqu'à -15°C, imaginez-vous les nuits d'enfer  que j'ai vécues malgré mes trois couvertures, duvet, pull en lama et chaussettes de compet. Le matin en sortant ma tête du duvet de plastique, le mouvement produisait des étincelles. Je dis bien des étincelles, sûrement dues à l'électricité statique de l'air.
Le potentiel naturel de la Bolivie est grandiose : nous nous sommes baignés dans des termes à 30°C alors que l'air était aux environs de 5°C (à 4 000 mètres d'altitude...), nous avons admiré des geysers et des lagunas, nous avons découvert ce qu'était un désert de sel...

Promis on n'a pas écrasé notre guide...

La photo ci-dessus a justement été prise aux salares d'Uyuni, un des plus beaux endroits du monde que j'aie jamais vu... Cette étendue de sel est située à 3 650m d'altitude. Avec une superficie de 12500km², elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium de la planète . Impressionnant n'est-ce pas? Nous avons passé près de deux heures à prendre des photo utilisant des effets d'optiques plus compliqués les uns que les autres.
Bref, si vous avez l'occasion de partir en Bolivie, n'hésitez pas, la nature y est incroyablement puissante.

Maintenant, il est temps de retourner à la trivialité cordobes, et mercredi mes premiers exam se déclarent. Que Jorge, le gato de la suerte, soit avec moi !

jeudi 13 septembre 2012

Yo persigo una forma...

Le premier véritable voyage approche les enfants ! Samedi soir à 20h, direction Salta, dans le nord de l'Argentine afin de visiter les environs durant une petite semaine. Ensuite, nous reprenons le bus direction le sud de la Bolivie et les fameuses salières d'Uyuni... ça va être biiiiiiiiien =)

En attendant, je prépare mon petit sac de 7kg en prenant soin d'emporter mes deux couteaux. Mes précieux...
En effet, il paraît que la Bolivie n'est pas l'un des endroits les plus sûrs du monde. Pour information, si jamais il m'arrive quoi que ce soit, prenez soin de Mambo, jouez Enjoy the ride de Morcheeba, embêtez-vous à trouver des fleurs bleues (parce que c'est ma couleur préférée). Ma dernière volonté est d'être enterrée sans cercueil à la campagne mais il paraît que ce n'est pas très légal... Qui serait prêt à devenir hors-la-loi pour mes beaux yeux?

En dehors de ça, le quotidien cordobes s'installe et je continue à apprécier la ville. En ce moment, c'est la période des examens intermédiaires mais cela n'est pas une cause de grand stress pour moi. J'ai accompagné mes coloc un peu plus stressés à un concert gratuit mardi soir, et à ma grande surprise j'ai eu l'impression qu'il s'agissait de musique de qualité. Voici de quoi vous en donner une vague idée : 


L'ambiance était fort animée et notre petit groupe a même réussi à obtenir un cd gratuit grâce aux efforts mercantiles de Larissa. Les gens disent que Cordoba s'anime de plus au plus à l'approche de décembre. Chouette petite ville en somme.


Je reviens bientôt avec une panoplie de photo qui devraient réussir à vous faire pâlir d'envie !

lundi 3 septembre 2012

Excursion à la Cuesta Blanca

En plein hiver, il fait parfois une trentaine de degrés à Cordoba. C'est donc l'occasion de prendre son sac à dos et de s'improviser une journée dans les terres. Ce week-end, notre choix s'est porté sur Cuesta Blanca, à 1h30 en bus de Cordoba.

L'endroit est un peu sauvage et difficile d'accès. Le bus nous a déposé au village et nous avons dû marcher une vingtaine de minutes sur un chemin serpenté avant qu'un pick up ne nous propose de nous emmener à proximité de la playa de los hippies. Encore une vingtaine de minutes plus tard, le pick up s'arrête et nous dépose en haut d'un sentier très escarpé. La vue est magnifique : une rivière bordée de sable nous attend, où des chevaux à peine domestiqués s'abreuvent . 

Playa de los Hippies, Cuesta Blanca, Cordoba

Nous avons profité de tout l'après-midi pour se baigner dans la rivière (qui parfois atteignait jusqu'à deux mètres de profondeur), boire le maté, jouer aux petits chevaux, discuter et surtout bronzer un peu.

Détente sur la plage avec mon sisterno mexicano, Arturo ;)

Quel plaisir de batifoler au soleil éloignés de l'ambiance citadine... Les seules autres personnes présentes sur la plage étaient des sortes de hippies, dont l'un vit à cet endroit depuis près de 13 ans et vend des babioles aux touristes. De conversation très agréable et étonnamment facile à comprendre, l'homme reste assez au courant des choses du monde et s'est enquis du devenir de notre cher président môsieur Sarkozy... ! A la fin de notre petite discussion, il m'a même autorisée à prendre un cliché de lui et de sa compagne.

Treize ans dans une tente, batman !