Trois mois de vacances c'est la grande classe. Par contre, il faut trouver de quoi meubler, parce que rester 90 jours à Cordoba en solitaire c'est loin d'être drôle.
C'est donc avec le coeur gros que j'ai quitté ma chambre de la Ruka (que j'espère retrouver au mois de mars) et que j'ai pris le bus pour Buenos Aires avec trois copains français : Bonzaï, Blagtoupourix et Mister White.
Une dizaine d'heures plus tard (ce qui est un court trajet à l'échelle argentine), nous arrivons à la gare routière de Retiro dans le centre ville de Buenos Aires. On s'est installé au Milhouse hostel, une sorte d'auberge de jeunesse usine trèèès cosmopolite où il ne fait pas bon parler uniquement l'espagnol. J'ai donc pu constater à cette occasion que mon espagnol était devenu en cinq mois plus fluide que mon anglais (malgré tous mes efforts pour continuer à lire et à regarder des films dans cette langue).
Buenos Aires est une très belle ville, que nous avons découvert dans une atmosphère estivale. Rien de tel avant de retourner affronter l'hiver en France ;)
Puente de la Mujer, Puerto Madero |
En une petite semaine, nous avons donc visité pas mal de choses. Notre auberge de jeunesse étant tout près de la plaza de Mayo, nous avons pu admirer la Casa Rosada (équivalent de l'Elysée en France) et la Catedral Metropolitana (là où sont entreposées les cendres de San Martin, LE héros national argentin) sous toutes les lumières. Nous avons essayé presque tous les Starbucks de la ville, puisqu'avec près de 35°C au thermomètre, il est très agréable de se détendre auprès d'un bon frappuccino.
Le deuxième jour, nous avons fait une très agréable balade en vélo à la reserva costanera sur. L'endroit était censé être un gigantesque complexe sportif je crois, mais le projet a été abandonné et la nature (ainsi que les varans en liberté) ont repris le dessus. Paradoxalement, le mélange de végétation luxuriante, de briques à l'abandon, de grosses fleurs bleues, d'arbres déracinés, de pontons et de bateaux au loin fut très charmant.
Nous avons poursuivi notre journée de tourisme en allant au quartier de Palermo, où nous sommes allés au jardin japonais, au planétarium (où Vinciane a payé 20 ARS pour finalement faire la sieste alors que c'était génial), au MALBA (musée d'art contemporain où j'ai notamment pu admirer un tableau de Frida Khalo) et nous sommes allés voir le coucher du soleil devant la fleur de l'ONU. Avec sa structure métallique, les pétales de la fleur s'ouvrent et se ferment chaque jour en suivant le rythme du soleil.
Fleur de l'ONU, Palermo |
Nous avons assisté à un spectacle de tango de 1h30 au célébre café Tortoni. Comme nous l'escomptions, le spectacle fut magique. A la fois drôle, sensuel, rapide et quasi hypnotique.
Le lendemain, nous sommes allés au quartier mythique de la Boca. A cette occasion nous avons testé le bus porteño (= adjectif pour dire "de Buenos Aires", littéralement du port) qui est encore plus détestable que le métro parisien. Le quartier de la Boca ne m'a pas vraiment plu. Tout y est très cher et strictement orienté vers le tourisme de masse. Des danseurs de tango harponnent les gens dans le Caminito. D'ailleurs, les deux garçons m'accompagnant se sont laissés prendre dans ce genre de filet. Laissez-moi vous raconter la faiblesses des hommes. Premièrement, la jeune femme ci-dessous a accroché leurs regards :
Danseurs de tango au quartier de la Boca. |
La robe rouge fendue jusqu'à la hanche aura efficacement joué son rôle. Les danseurs font signe aux garçons de s'approcher, et la femme commence à danser quelques pas de tango avec eux. Au bout de quelques minutes, elle leur déclare que ses services étaient payants, et parvient à leur soutirer une cinquantaine de pesos chacun (en savant que c'est grosso modo le prix d'un bon resto en Argentine).
Nous avons fini notre séjour porteño par un excellent restaurant à Puerto Madero, en attendant le ferry qui devait nous emmener en Uruguay, ma dernière étape avant de retourner passer Noël en France.
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