lundi 30 juillet 2012

Excursion à la Cumbrecita

Je vous le confirme, il y a beaucoup de choses à voir dans ce coin de l'Argentine. Ainsi, mon week end fut très occupé : il me fallait profiter de ces derniers instants de pure liberté avant le début des vrais cours avec de vrais prof qui parlent vraiment l'argentin. Ce qui va tout de suite mettre la barre un cran plus haut.

La journée de samedi a été mise à profit par la visite du palacio Ferreyra, musée des beaux arts à l'architecture assez sublime. 
Le soir, j'ai rejoint quelques Français afin de visiter le marché artisanal de Guemes. L'ambiance était très agréable, et nous avons prolongé la soirée en s'installant dans un bar de Nueva Cordoba où jouait un groupe de jeunes Argentins. J'ai à cette occasion fait la découverte d'un alcool de là-bas, la Gancia.

En revenant vers 23h à la Ruka, il y avait une grosse soirée en l'honneur du départ de trois de mes colloc'. Vers 3h, je salue tout le monde et me retire pour dormir quelques heures, armée de boules-quiès.
Victorieuse de ce combat contre le bruit festif, je me réveille à 6h30 pour mon premier voyage dans las sierras (les terres du centre) : direction la Cumbrecita, à 2h30 de bus de Cordoba.

La Cumbrecita  est un village de montagne, niché dans une forêt du Valle de Calamuchita. L'endroit  est très calme, presqu'indolent en raison de son caractère exclusivement piétonnier. On peut se promener sur des sentiers forestiers menant à des bassins naturels, à des cascades et à des points de vue pittoresques.

Promenade dans la montagne au petit matin (que friiiiiiiiiio)

Photo de groupe devant la cascade, suivi d'un pique nique

Et petite sieste au bord du lac. On est biiien =)

En somme, on aura quand même bien marché, bien sué et bien apprécié ! L'existence d'un tel parc est inenvisageable en France, les normes de sécurité y font bien souvent pâlir...
Il doit sûrement être encore plus agréable de visiter cet endroit en été, car actuellement les températures ne permettent pas de s'amuser dans l'eau... Il faut plutôt avoir un col roulé, des bonnes chaussettes (merci Pascal ;), un gros manteau et des gants en poil d'alpaga. Heureusement pour la chochotte que je suis, je devais être la mieux équipée ! 


samedi 28 juillet 2012

Je commence à comprendre que je m'installe à Cordoba quand...

La première semaine d'intégration à l'Universidad Catolica se termine déjà. A partir de lundi, les choses sérieuses vont commencer avec le début des cours en compagnie des vrais Argentins. L'université nous donne une semaine pour tester les cours qui nous intéressent, afin d'en sélectionner cinq lorsque le 3 août sera venu. Je pense pour ma part profiter principalement du département de philosophie et des humanités, qui délivre la majorité des cours d'histoire.

Pour fêter la fin de cet avant-gout à la vie cordobes qui nous attend, l'équipe de l'AIA (Area del Intercambio Academico) nous a organisé un petit festin. Au menu :  petits pains, sauces en tout genre ET une patte de vache grillée.

La pata de la vaca y salsas

 Inutile de vous dire que les autres m'ont regardée un peu bizarrement quand ils m'ont vue prendre une assiette avec un petit tas de viande et m'installer tranquillement fourchette et couteau à la main pour faire honneur à feu la vache argentine...

Après ce moment convivial, nous sommes allés faire un tour dans le centre de Cordoba qui revêt un tout autre visage de nuit.

Spectacular spectacular, there's no word in vernacular

Cela fait maintenant une semaine que je suis arrivée dans cette ville, et je commence à comprendre petit à petit que je m'y installe. Pour preuve :
- je n'ai plus besoin de plan pour me balader dans le centre de la ville (vous pourriez me dire que l'agencement quadrillé de la ville facilite la chose...)

Une pauvre fille encore en pyjama essayant de donner l'impression de déchirer une carte qui ne lui est plus nécessaire pour arpenter la ville

- je ne me pince plus le nez à chaque fois que j'ouvre le frigo, faut croire que la puanteur d'un frigo de résidence étudiante est universelle.
- mes chers colloc savent désormais que je ne matte pas une revue coquine tous les soirs dans l'espace commun, mais que j'écris presque chaque jour sur mon carnet de bord^^

"Fighting femmes of France !"

- j'ai fait l'acquisition d'un portable et d'un numéro argentin. L'heureux élu est un vieux model Alcatel tout pourri à 200 ARS.
- J'ai enfin mis ma petite photo sur le planisphère dessiné sur le mur de la salle commune !

Vous reconnaîtrez la petite francesa tout en haut à droite ! 

- j'ai acheté mes premiers vêtements argentins. Bénies soient les bottines en cuir d'ici !
- et pour finir, je suis enfin devenue copine avec les chiens errants de la ville, qui sont de bonne compagnie le soir.

On ne se moque pas de ma tête de fennec. Vous aussi vous seriez surpris par une attaque-léchouille impulsée par un sac à puces.

mardi 24 juillet 2012

Rentrée à la Universidad Catolica de Cordoba (UCC)


Alors que d'autres sont au beau milieu de leurs vacances d'été, certains font déjà leur rentrée scolaire...
Et oui, dans l'hémisphère sud, le calendrier scolaire est inversé et j'ai commencé aujourd'hui par le second semestre argentin. Paradoxal n'est-ce pas?

L'université que j'intègre se nomme la Catolica de Cordoba. Fondée en 1956 (ce qui est assez long pour un établissement privé en Argentine), l'université délivre un enseignement jésuite.


Espérons que les méthodes employées ne seront pas aussi rigoureuses que dans le temps ! En tout cas, pas d'enseignement de latin en vue...

La première semaine commence en douceur, avec l'intégration exclusive des élèves en échange. Je me retrouve donc à 10h30 dans une petite salle en compagnie de Français, Allemands, Nicaraguayens, Vénézueliens, Mexicains, Etatsuniens et Norvégiens. Comme aimait à le dire Richard Descoings : éclectique.

En plein centre de Cordoba, le siège principal de l'université est minuscule mais très agréable.

Sede Trejo, un autre style que la rue Saint Guillaume =P


Toutes les salles de classe donnent sur un vaste patio. Il y a même une petite cafétéria avec une terrasse à disposition des étudiants.

L'équipe administrative qui nous a accueillis fut très agréable, en prenant garde d'utiliser un espagnol articulé. Ils semblent très à cheval sur la paperasse, en particulier sur tout ce qui touche à la santé. Il faut dire que Sciences Po cotise déjà une assurance rapatriement pour ses élèves, que Maman a souscrit à une assurance internationale pour moi, et qu'en plus de cela tous les élèves doivent souscrire à une assurance supplémentaire en Argentine ! Que d'argent dépensé pour ce qui semble être la même chose...

Après m'être entretenue 10mn avec Dario Vasquez, le grand manitou de l'intercambio (qui ressemble étrangement à Manuel Valls), la première journée à la UCC se termine, et j'en profite pour manger un morceau avec les autres jeunes de l'Intercambio. Au menu, empenadas (une sorte de petit chausson farçi de viande, oeufs, pomme de terre et autres ingrédients) sur la Plaza San Martin, en compagnie de chiens errants qui ma foi, me paraissent de plus en plus sympathiques. Je pense que je finirai par en caresser un, lorsque la douce fourrure de ma petite chienne préférée me manquera un peu trop...


L'esprit vivace de Brook from the Mares

lundi 23 juillet 2012

Cordoba Capital

Mon troisième jour à Cordoba est dédié à l'exploration un peu plus approfondie de la ville. Pour ceux qui ne le savent pas, Cordoba est la deuxième ville d'Argentine avec ses 1,5 million d'habitants, située à 715 km au nord-ouest de Buenos Aires. La ville a un passé étonnamment riche et doit son héritage culturel aux Jésuites, qui s'y installèrent dès leur arrivée en Argentine.
Je profite donc de devoir m'enregistrer au Consulat de France en Argentine afin d'arpenter les principales rues. 
J'ai la chance d'habiter à la fois dans le centre et dans un quartier assez calme de la ville. Située tout près du parc, ma résidence est parfaite pour passer une soirée au calme.

"Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques"

Le soir au parc Sarmiento, à deux minutes à pied de chez moi

Il faut compter une quinzaine de minutes pour joindre le centre historique de la ville, qui est des plus charmants. Les couleurs sont vives, les gens foisonnent, les chiens errants font la sieste au soleil et les policiers omniprésents ne manquent jamais de saluer ceux qui daignent leur décocher un regard.

Plaza de la Intendencia

C'est cependant la rue Obispo Trejo qui aura le plus retenu mon attention. Elle est jonchée de belles boutiques, de cafés attrayants et de monuments coloniaux. C'est aussi la rue de deux universités : la Universidad Nacional de Cordoba et l'Universidad Catolica de Cordoba (la mienne !)


 Vue de la place de la Manzana Jesuistica

samedi 21 juillet 2012

La RuKa residencia

En ce premier samedi argentin, je commence à prendre mes marques dans la ville de Cordoba et surtout à m'installer dans ma nouvelle résidence étudiante : la RuKa residencia, dont le manager est un jeune homme de 29 ans prénommé Lucas. Comme il le dit lui même sur son site : "After a few trips and many exchanges, ruka born as a space for those wishing to study in Córdoba, and live this city like their new home."

Façade de la résidence. Pour ceux que ça intéresse, voici mon adresse :
Fiona Fosse
Pres Santiago Derqui 396 Piso PA
 5000 - CORDOBA
Argentina

J'avais donc peur que cet endroit soit un fourre-tout de jeunes délurés, mais en fait l'endroit et très propre et convivial. Il y a la capacité d'accueillir jusqu'à 25 étudiants, mais en ce moment seules une dizaine de places sont occupées. La résidence comprend une dizaine de chambres, 2 cuisines, 4 salles de bain, des espaces de travail, une salle Internet ainsi qu'une magnifique terrasse donnant vue sur Nueva Cordoba (il y a même un bbq, donc il faut que vous veniez vite les Australiens !)

Avouez que c'est une jolie terrasse !

Les occupants des lieux m'ont très gentillement accueillie hier soir avec mes 35kg de bagages. Une adorable Mexicaine m'a d'ailleurs refilé une carte de Cordoba et plusieurs portemanteaux (vous ne vous rendez pas compte à quel point les portemanteaux sont prépondérants pour moi).
Le soir, j'ai partagé une bière avec eux, et j'ai eu l'occasion de voir que l'ambiance a l'air très festif. Une chose est sûre : ils fument des trucs qui ne sentent pas la clope^^

J'apprécie pour le moment beaucoup la RuKa residencia, dans laquelle je vais rester un mois, et sûrement bien plus si tout se passe bien.

Ma chambre "compartida", que j'occupe seule pour le moment.

Le principal espace commun de la Ruka Residencia




vendredi 20 juillet 2012

Sur la route de Cordoba

Levée à 5h30 du mat' (je profite d'être encore en décalage horaire), je boucle de nouveau ma valise et appelle un taxi direction Retiro, qui n'est plus en grève depuis la veille au soir.
Je découvre avec joie que la station routière est très bien organisée. Elle a des allures d'aéroport un peu effrayantes, mais au moins les bus circulent sans risque pour le passager de se tromper.

Estacion de Retiro, Buenos Aires

Les bus argentins sont très confortables : rideaux, climatisation, chauffage et inclination du siège permettent d'être très à l'aise. Un bémol cependant : les guides touristiques disent que la plupart des bus proposent des plateaux-repas, j'ai encore du me faire arnaquer quelque part...

Mais ce n'est pas grave, ma seule volonté est d'arriver à Cordoba avant la tombée de la nuit, ce que j'ai presque réussi à faire.

Je m'attendais à un voyage hyper intéressant avec des paysages très divers, une sorte de mini-approche de l'Argentine. En réalité, les paysages observés sont assez monotones : des kilomètres et des kilomètres de champs arides, des troupeaux de vaches, quelques chevaux et toutes les dizaines de kilomètres, une ferme qui doit régir les environs.
Le voyage fut donc assez long et pénible, heureusement j'avais avec moi Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder. Quoi de mieux pour méditer tranquillou pendant une douzaine d'heures?

Aux environs de 19h, j'arrive enfin dans la ville de coloniale de Cordoba. De prime abord, la ville a l'air assez joli. En tout cas, les Argentins à bord du bus n'arrêtaient pas de pointer du doigt des bâtiments à l'architecture imposante. J'attends avec impatience la journée de demain pour explorer un peu plus la ville et repérer le quartier de mon université.

Arrivée dans la province de Cordoba, à l'heure du coucher du soleil.


En attendant, sachez que j'ai finalement intégré la résidence étudiante dans laquelle je suis censée passer l'intégralité de mon année. Ce sujet vaudra un article à part entière sous peu.

Bonne soirée à tous, je tombe de sommeil.

jeudi 19 juillet 2012

Porque te vas

Pour terminer cette première journée en Argentine, je n'ai pas de mal à trouver la motivation d'écrire un second article.
Je suis finalement toute seule dans mon lugar compartido, ce qui fait que mon sac à dos, ma valise et moi-même dormons sur des lits séparés (et oui, pas de fricotage dès le premier soir !)

J'essaye de regarder les info locales pour comprendre ce qui se passe à Retiro, et la compréhension se fait déjà meilleure au fil des heures.

Je tenais aussi à expliquer le titre et l'intérêt de mon blog. Le titre, Kraipalokomos, fait référence à la pièce de théâtre Les Grenouilles d'Aristophane où on peut lire le fameux "Brekekekex coax coax ! " dont je suis fan qui imite le chant des batraciens. Bref, kraipalokomos signifie bourré, ivre mort, plein comme un sac, grisé, soul, éméché, pompette. N'en déduisez pas que je compte m'enquiller des bouteilles de vin tous les soirs, j'aime juste la consonance du mot.
Pour ce qui est de l'intérêt du blog, vous pouvez nourrir des petits poissons en bas de page ! Ne me remerciez pas, je sais c'est trop cool ;)

Enfin, en ce premier jeudi soir loin de tous, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour mon cher et tendre que j'aurais bien aimé avoir à côté de moi aujourd'hui, sniff, sniff.
Je n'irai pas faire un article sur lui, mais son arrivée en Amérique Latine est très très attendue. Pour patienter, je remercie Paris (et Domitille) de nous avoir donné un peu de soleil lors de ces derniers jours franciliens et de nous avoir fourni de somptueux souvenirs.

Senor Alto et Senora Pequena jouent aux touristes sur le bateau-mouche



Et je tenais à lui dire qu'il y a aussi des trucs trop cool ici ! La preuve :


La Era de Hielo 4 !!!




Séjour improvisé à Buenos Aires



Après 13h de voyage avec Air France, me voilà fraîche et pimpante prête à affronter la jungle de la ville des « Porteños ».

Vue lors de l'atterrissage. La lumière est très surprenante ici, on dirait presque qu'elle est poudrée.


Tout se passe bien, un peu trop bien.
- Douane : fait.
- Valise : récupérée en moins de deux.
- Taxis (ou remise) : bon marché et rapidement trouvé
- Chauffeur : adorable, il fait l'effort de me parler trèèèèèèèèès lentement.

Après quelques minutes de conversation laborieuse, je comprends que la ville de Buenos Aires est en émoi depuis le petit matin : les longs trajets au départ de Buenos Aires sont tous empêchés de partir à cause de grèves (voilà qui m'apprendra à essayer de faire des économies sur le transport et à snobber l'avion...)

Au lieu d'attendre vainement à la Estacion de Retiro, je m'efforce de trouver un logement peu cher et assez sûr dans le centre de Buenos Aires. Voici la vue depuis ma chambre, que j'espère n'avoir à occuper qu'une seule nuit.

A proximité du quartier du Congrès, Buenos Aires.


Somme toute, ça aurait largement pu être pire mais je suis un peu contrariée de ne pas être arrivée comme prévu en 24h à la résidence étudiante qui m'attend à Cordoba.
Espérons que demain sera une journée plus prévisible qui me verra arriver à bon port.

Bonus 1 : les trucs bizarres que je commence à remarquer :
- il n'y a des feux de signalisation que sur les principaux boulevards ! Les automobilistes arrivant des rues perpendiculaires doivent déduire s'ils peuvent passer ou pas... Du coup pour les piétons ce n'est pas évident non plus^^- il y a l'air d'avoir plus de chiens errants que de pigeons ici. Tant mieux pour moi.


Bonus 2 : pour ceux qui ont lu ce premier article, vous êtes récompensés par une photo de moi en kikoulol (rarissime !!!) arborant le présent de Marion pour mes 20 ans. Merci beaucoup soeurette (ahah le correcteur automatique voulait que je te qualifie de "soubrette") au passage !

Petit chiot beagle errant qui pleure son maître ='(