lundi 10 décembre 2012

Δια ξένος

La chambre se vide, l'armoire n'est qu'à moitié pleine, paradoxalement j'arrive à faire toute seule un bordel encore plus monstre qu'en présence de ma coloc' dans notre 10m² tout tassés...
Le quilombo de ma piole est inversement proportionnel à l'ordre retrouvé de la Ruka. Nous ne sommes plus qu'une dizaine dans notre chère demeure, ce qui grosso modo était le cas  lors de mon arrivée en juillet. Il est désormais aisé de trouver des couteaux dans la cuisine et - ô grand luxe - des mugs pour manger ses flocons d'avoine du matin. Qui plus est, les vols de mayonnaise sont devenus moins fréquents.

En vacances officieuses depuis quelques semaines, j'ai occupé mon temps à profiter des derniers instants en compagnie de mes chers rukenos. 
Les instants les plus mémorables seront sans doute notre ultime excursion à la Playa de los Hippies. J'ai voulu y retourner une dernière fois afin de profiter de la fraîcheur de l'eau, car les températures estivales de Cordoba sont loin d'être clémentes (avez-vous déjà connu les 40°C??). Manque de bol, ce jour-ci fut le jour d'une averse diluvienne, qui nous a laissés transis de froid dans le bus climatisé du retour. Pour ajouter un peu de piment à notre journée, je dois préciser que je suis parvenue à paumer mes congénères dans les montagnes (car bien  entendu, une plage hippie ne se laisse pas si facilement localiser...).

Heureusement un type sympa prénommé Santiago a pris pitié de nos têtes de touristes et nous a emmenés au pied du sentier

Le deuxième évènement mémorable de cette semaine fut... l'achat d'un harmonica. Oui je sais, c'est d'un niveau de stupidité équivalent au jour où j'ai décidé de me faire un collier de chewing-gum en compagnie de ma cousine Clara, ce qui m'aura valu quelques centimètres de chevelure en moins... Soit.
Mais la bonne nouvelle est que cet instrument extrêmement compact rentrera sans souci aucun dans mon sac à dos de voyage pour la Patagonie. Car oui, annonce inédite ! je vais consacrer mon mois de février à faire la boucle du sud en compagnie de Pierre, un bon pote frenchy de l'université. Espérons que cet improbable instrument parviendra à égayer nos soirées passées dans des conditions que je présume rudimentaires =P

Autrement, chers lecteurs francophones, je serai de retour en cité bajocasse le 24 décembre et ce durant un petit mois afin de passer Noel au froid. A bon entendeur, salut ;)

Encore une dizaine de jours avant que la ptiote ne revienne ;)

mardi 4 décembre 2012

Viajando por las cataratas de Iguazu

La madre est déjà partie, ce qui me laisse un peu de temps libre chez moi pour narrer mes dernières aventures. Nous avons pas mal voyagé durant ces deux semaines, malgré la présence d'examens finaux au beau milieu du séjour maternel (mais faut pas s'en faire, étant donné que je suis née sous le signe du taureau j'ai eu 10/10... merci ô divinité bovine !)

La première semaine de nos vacances a été consacrée à la découverte des chutes de l'Iguazu, dans le Nord-Est de l'Argentine, tout près de la frontière avec le Brésil et le Paraguay. 



Selon la légende guarani, les chutes furent créées  par un dieu de la forêt en colère. Caroba, un guerrier indien, avait en effet enlevé une jeune fille du nom de Naipur, dont la divinité s'était entichée, et s'était échappé en descendant le fleuve sur un canoë  Fou de rage, le dieu fit s'effondrer le lit de la rivière devant les amoureux , en formant des chutes abruptes où Naipur tomba, se transformant en un rocher à leur base. Caroba survécut sous la forme d'un arbre qui se dresse près de sa dulcinée pétrifiée.



Les origines géologiques des chutes sont plus prosaïques. Le rio Iguazu coule sur un plateau basaltique qui prend fin brusquement peu avant sa confluence avec le Parana. Là où s'arrêta autrefois le flot de lave, des milliers de mètres cubes d'eau se jettent aujourd'hui chaque seconde de 80 mètres de haut . Les chutes s'étendent sur une largeur de plus de 2 km.

Le premier jour, nous avons visité le côté brésilien qui offre les plus beaux panoramas. Le jour d'après, nous n'avons pas eu de chance car une tempête sub-tropicale nous a contraintes à rester confinées dans l'hôtel. Le troisième jour nous avons pu visiter les chutes du côté argentin. De ce côté de la frontière, le parc est bien plus vaste : on peut s'y promener des heures durant. Nous n'avons pas parcouru tous les sentiers mais nous avons tout de même eu le temps de bien cramer.

Au cours de notre pause déjeuné, un coati (sorte de bestiole de la famille des ratons-laveurs) s'est sournoisement glissé entre mes jambes, m'a fait les yeux doux, a fourré son nez dans mon sac à dos entrouvert et nous a chipé un paquet de gâteaux. Maman a eu pour seul réflexe de partir en courant, et moi d'utiliser une bouteille d'eau à moitié vide en guise de matraque. C'est pas Into de the Wild, mais presque... ;)

Ladron...


lundi 12 novembre 2012

Le maté et son rituel

Etant donné que j'ai moins la bougeotte qu'en ce début de semestre, j'ai décidé d'alimenter mon cher Kraipalokomos avec du contenu un peu plus culturel. Il était donc inconcevable de commencer par autre chose que le maté, boisson symbole de l'Argentine et de l'Uruguay.

La préparation et la dégustation du maté est certainement ce qui incarne le mieux l'argentinidad. Plus qu'une simple boisson, c'est est un rituel qui se partage en famille ou entre amis. C'est ce partage qui représente d'ailleurs le principal intérêt du maté. La yerba maté est une sorte de feuille proche du houx, séchée et hâchée.

Sa préparation est un véritable rituel en soi. Par le passé, les familles aisées possédaient un serviteur dont la seule tâche était de le préparer et de le servir. Aujourd'hui, c'est le cebador (serveur) qui remplit presqu'entièrement la gourde de maté avec la yerba, fait chauffer l'eau sans la faire bouillir avant de la verser dans le récipient. Les buveurs aspirent alors le liquide avec une bombilla (sorte de paille métallique).
Le cérémonial de la dégustation du maté est décontractée. Le cebador verse lentement l'eau dans la gourde qu'il passe aux convives dans le sens des aiguilles d'une montre, et toujours dans ce sens. Les buveurs vident entièrement la gourde à chaque fois. Un simple "gracias" suffit pour signaler au serveur qu'on passe son tour. Il ne faut pas garder trop longtemps le maté avant de le passer à son voisin, au risque de s'entendre dire : "no es un microfono" (ce n'est pas un micro!)

Oh maté, dulce nectar de los dioses !


Apprécier le maté requiert un peu de temps. Le novice risque de le trouver trop amer et trop chaud. Au bout de quelques tours, la boisson se fait plus douce et donc plus agréable.
Je dois vous avouer que vu le caractère suspicieux de la boisson et des habitudes de ceux en buvant habituellement à la Ruka, j'ai mis un bout de temps avant de comprendre que cette boisson était légale...
Mais maintenant sa dégustation est devenue partie intégrante de mon quotidien et remplace presque ma consommation de thé et de café. En effet, le maté est reconnu pour ses vertus stimulantes. C'est ainsi l'ami de la majorité des étudiants argentins, qui en boivent partout et en toutes occasions (même en cours !)

Il faut croire que le maté a aussi des vertus euphoriques chez copine Vinciane :f

dimanche 4 novembre 2012

El dia de los muertos

Alors que la plupart ont passé la semaine à rechercher leurs costumes de Catwoman, de vampire ou de zombie pour Halloween, la Ruka a préparé avec effervescence "El dia de los muertos", une tradition mexicaine suggérée par mon cher coloc Arturo originaire de ce pays.

Le jour des morts est une fête qui vise à célébrer le retour des défunts dans les lieux où ils ont vécu. Les vivants laissent à disposition de la nourriture et des objets évoquant leur souvenir, et festoient allègrement en compagnie de ceux qui ne sont plus.
Pour symboliser les morts, il faut passer par la confection de catrinas, sorte de poupées de papier représentant des cadavres.

Armi et Marcos en pleine inspiration artistique

Une fois les catrinas formées, il faut encore les peindre. C'est à ce moment que les rukenos ont rivalisé d'imagination, en réalisant une catrina pirate (avec un perroquet sur l'épaule), une catrina de haute couture, une catrina brésilienne, une catrina à fleur...

Les catrinas, soutenues par des bouteilles de bière. Normal.
Après avoir installé des bougies et des offrandes dans l'ensemble de la maison, nous sommes prêts à recevoir les invités. Le reste de la soirée est plus confidentiel ;)

lundi 29 octobre 2012

Excursion à la Cumbre

"Tú no eres para mí todavía más que un muchachito igual a otros cien mil muchachitos. Y no te necesito. Tampoco tú tienes necesidad de mí. No soy para ti más que un zorro entre otros cien mil zorros semejantes. Pero si me domesticas, entonces tendremos necesidad el uno del otro. Tú serás para mí único en el mundo, yo seré para ti único en el mundo... "

A quoi bon citer le Petit Prince en espagnol, alors qu'Antoine de Saint Exupéry l'a écrit dans ma langue natale? J'ai l'impression qu'ici, ce livre occupe une place bien plus importante que dans son pays d'origine. La plupart des jeunes l'ont lu et le relisent, le prennent comme philosophie de vie. Ce fut donc ma première lecture romancée en espagnol il y a quelques mois maintenant. Déjà quelques mois.

Ce laps de temps aura suffi à créer de jolis liens, qui ne peuvent qu'être renforcés par des expériences vécues en commun.

Cette "finde", j'ai effectué mon baptême de l'air en faisant du parapente à la Cumbre, un des meilleurs endroits de l'Argentine pour ce genre d'activité étant donné que ce fut le lieu de la coupe du monde de parapente en 1994. La chose s'étant décidée en deux temps, trois mouvements, je n'ai guère eu le temps de sentir la boule de stress dans le ventre me perturber. Cette absence d'angoisse était adéquate puisque contrairement à ce que j'aurais pu penser au préalable, le parapente n'est absolument pas une activité "extrême" qui provoquerait des montées d'adrénaline. J'ai trouvé ça plus comparable à la sensation provoquée par la plongée sous-marine : grand calme, sorte de "bliss" qui ondule au grès des courants d'air ascendants et descendants...

"J'ai pas vraiment les pieds sur teeeeeeerre, j'aimerais bien être un oiseauuuu"

Nous avons chacune volé avec le super instructeur Toti, qui décidément ne fait pas ses 40 ans^^. Les conditions climatiques étaient assez idéales, quel bonheur de divaguer dans les airs en simple tee-shirt !
J'ai décidé de pousser mon degré de béatitude encore un peu plus loin en faisant une balade à cheval avec Louise, ma tendre compagne rukenienne, qui était un peu moins rassurée que moi. Au passage, je confirme que monter en short est une fort mauvaise idée : il en résulte de sévères brûlures au mollet quand on serre les pattes un peu trop fort...

Ça ne vaut pas un Cussy, mais ce petit criollo était tout de même fichtrement agréable !


Après avoir dormi dans une auberge de jeunesse étrange, où le patrons d'environ 25 ans à l'épaule cramée nous a laissé les clefs pour que nous fassions office de réceptionnistes, nous rejoignons les topains de la Ruka à Capilla del Monte, direction le parc de los Terrones, très difficile d'accès (paye-toi les 2 heures de marche à pied en plein soleil qui, dit-on nous envoie ces gentils rayons en passant par le trou de la couche d'ozone).


Parque de los Terrones, Cordoba


La visite se faisait obligatoirement avec un guide, car il paraît qu'il est facile de se perdre dans cet endroit. Les gens semblent très remplis de croyances dans les environs de Capilla del Monte. On dit que la ville recevrait la visite fréquente d'OVNI. Certaines théories affirment que sous le Cerro Uritorco se trouverait Erks, une ville souterraine qui selon certains "spécialistes" occuperait le site où la prochaine régénération de l'espèce humaine serait programmée par ces visiteurs célestes. Quoi qu'il en soit, ces histoires font bien fonctionner le tourisme local. J'ai même failli me prendre au jeu en voulant acheter un autocollant Ovni pour coller sur mon thermos à maté en guise de souvenir. Cependant ma radinerie française m'en aura empêché !

vendredi 28 septembre 2012

Viajando por Salta y Bolivia

Quinze jours de découvertes, de douches froides, de cheveux gras, de feuilles de coca, de poussière, de marche, de lamas, de vigognes, de jupes colorées, de lourdes tresses, de cumbia, de chat japonais et d'hermana Berta.

La semaine de l'étudiant était l'occasion rêvée pour découvrir du pays. Nous avons passé la première semaine dans les provinces de Salta et Jujuy, au nord de l'Argentine, où nous avons loué un 4x4 afin de mieux sillonner les environs.

Iglesia de san Francisco, Salta

Les villes de la région sont intéressantes et lourdes d'histoire mais ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus : les paysages du nord argentin nous attendent. Il s'agit surtout de voir les Valles Calchaquies et la Quebrada Humahuaca, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Au cours de cette semaine de balade, nous sommes tombés sur des endroits à couper le souffle, souvent complètement déserts. L'expérience la plus mémorable restera sans doute le Parque nacional de los Cardones, désert de cactus aux ambiances multiples.

Anais émerveillée devant tant de splendeur au Parque Nacional de los Cardones
L'avantage de la location de voiture est que nous sommes totalement libres. Nous nous arrêtons où bon nous semble et laissons plus facilement place aux éléments imprévus. Nous avons par exemple passé la nuit au village de Molinos où il n'y avait que deux voitures de touristes et nous avons tranquillement remonté vers le nord par la suite, en traversant Salta, Jujuy, le parc Calilegua, Purnamarca, Tilcara,  Humahuaca, Iruya... que de noms exotiques emprunts de couleurs.

Quebrada Humahuaca, où nous avons d'ailleurs creuvé un pneu de notre 4x4...

Le samedi, nous passons la frontière bolivienne après une grosse heure d'attente. En Bolivie, tout semble moins cher, les femmes ont des vêtements typiques très chatoyants.

Je précise que ce n'est pas ma photo, les Boliviens ne semblant guère apprécier la vision de mon Olympus...

Arrivées à la ville de Tupiza, nous rejoignons une excursion proposant d'aller jusqu'aux salares d'Uyuni, point phare de notre voyage. Nous partons à deux voitures dans des conditions plutôt difficiles. La plupart des auberges dans lesquelles nous passons n'ont ni eau chaude, ni  électricité après le couvre feu. Etant donné qu'il a fait jusqu'à -15°C, imaginez-vous les nuits d'enfer  que j'ai vécues malgré mes trois couvertures, duvet, pull en lama et chaussettes de compet. Le matin en sortant ma tête du duvet de plastique, le mouvement produisait des étincelles. Je dis bien des étincelles, sûrement dues à l'électricité statique de l'air.
Le potentiel naturel de la Bolivie est grandiose : nous nous sommes baignés dans des termes à 30°C alors que l'air était aux environs de 5°C (à 4 000 mètres d'altitude...), nous avons admiré des geysers et des lagunas, nous avons découvert ce qu'était un désert de sel...

Promis on n'a pas écrasé notre guide...

La photo ci-dessus a justement été prise aux salares d'Uyuni, un des plus beaux endroits du monde que j'aie jamais vu... Cette étendue de sel est située à 3 650m d'altitude. Avec une superficie de 12500km², elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium de la planète . Impressionnant n'est-ce pas? Nous avons passé près de deux heures à prendre des photo utilisant des effets d'optiques plus compliqués les uns que les autres.
Bref, si vous avez l'occasion de partir en Bolivie, n'hésitez pas, la nature y est incroyablement puissante.

Maintenant, il est temps de retourner à la trivialité cordobes, et mercredi mes premiers exam se déclarent. Que Jorge, le gato de la suerte, soit avec moi !

jeudi 13 septembre 2012

Yo persigo una forma...

Le premier véritable voyage approche les enfants ! Samedi soir à 20h, direction Salta, dans le nord de l'Argentine afin de visiter les environs durant une petite semaine. Ensuite, nous reprenons le bus direction le sud de la Bolivie et les fameuses salières d'Uyuni... ça va être biiiiiiiiien =)

En attendant, je prépare mon petit sac de 7kg en prenant soin d'emporter mes deux couteaux. Mes précieux...
En effet, il paraît que la Bolivie n'est pas l'un des endroits les plus sûrs du monde. Pour information, si jamais il m'arrive quoi que ce soit, prenez soin de Mambo, jouez Enjoy the ride de Morcheeba, embêtez-vous à trouver des fleurs bleues (parce que c'est ma couleur préférée). Ma dernière volonté est d'être enterrée sans cercueil à la campagne mais il paraît que ce n'est pas très légal... Qui serait prêt à devenir hors-la-loi pour mes beaux yeux?

En dehors de ça, le quotidien cordobes s'installe et je continue à apprécier la ville. En ce moment, c'est la période des examens intermédiaires mais cela n'est pas une cause de grand stress pour moi. J'ai accompagné mes coloc un peu plus stressés à un concert gratuit mardi soir, et à ma grande surprise j'ai eu l'impression qu'il s'agissait de musique de qualité. Voici de quoi vous en donner une vague idée : 


L'ambiance était fort animée et notre petit groupe a même réussi à obtenir un cd gratuit grâce aux efforts mercantiles de Larissa. Les gens disent que Cordoba s'anime de plus au plus à l'approche de décembre. Chouette petite ville en somme.


Je reviens bientôt avec une panoplie de photo qui devraient réussir à vous faire pâlir d'envie !

lundi 3 septembre 2012

Excursion à la Cuesta Blanca

En plein hiver, il fait parfois une trentaine de degrés à Cordoba. C'est donc l'occasion de prendre son sac à dos et de s'improviser une journée dans les terres. Ce week-end, notre choix s'est porté sur Cuesta Blanca, à 1h30 en bus de Cordoba.

L'endroit est un peu sauvage et difficile d'accès. Le bus nous a déposé au village et nous avons dû marcher une vingtaine de minutes sur un chemin serpenté avant qu'un pick up ne nous propose de nous emmener à proximité de la playa de los hippies. Encore une vingtaine de minutes plus tard, le pick up s'arrête et nous dépose en haut d'un sentier très escarpé. La vue est magnifique : une rivière bordée de sable nous attend, où des chevaux à peine domestiqués s'abreuvent . 

Playa de los Hippies, Cuesta Blanca, Cordoba

Nous avons profité de tout l'après-midi pour se baigner dans la rivière (qui parfois atteignait jusqu'à deux mètres de profondeur), boire le maté, jouer aux petits chevaux, discuter et surtout bronzer un peu.

Détente sur la plage avec mon sisterno mexicano, Arturo ;)

Quel plaisir de batifoler au soleil éloignés de l'ambiance citadine... Les seules autres personnes présentes sur la plage étaient des sortes de hippies, dont l'un vit à cet endroit depuis près de 13 ans et vend des babioles aux touristes. De conversation très agréable et étonnamment facile à comprendre, l'homme reste assez au courant des choses du monde et s'est enquis du devenir de notre cher président môsieur Sarkozy... ! A la fin de notre petite discussion, il m'a même autorisée à prendre un cliché de lui et de sa compagne.

Treize ans dans une tente, batman !

vendredi 24 août 2012

Déjà un mois à l'étranger

Le recours est battu : je n'ai jamais de ma vie passé une si longue période hors de ma douce France. Ce premier mois aura filé à la vitesse de l'éclair, à tel point que j'ai le sentiment que le temps s'est gelé en France et qu'à mon retour, rien n'aura bougé. Faut croire que vous continuez quand même à vivre outre atlantique.

Mes deux jouets préférés...


La Ruka est devenue comme chez moi. Je circule sans gêne aucune en pyjama dans les espaces communs, je gronde les gens quand ils omettent de fermer le frigo ou quand ils me volent une Danette au chocolat, mes "hermanos de casa" sont très protecteurs envers moi et connaissent désormais mes amies de l'université.

Ici, la plupart des gens font ce qui est en leur pouvoir pour mettre les étrangers à l'aise. Comme me l'a dit Oscar, l'homme qui nous a trouvé des chevaux à la Falda, "si je vous traite bien pour que vous aimiez mon pays, si je vous donne du temps et de l'aide, ça me reviendra un jour" (mas o menos...). L'homme nous a emmenées en voiture sur plusieurs kilomètres, prêté tables et toilettes, fait visiter son petit commerce.

Par contre, comme aime à le préciser mon coloc Armi, les gens portant l'uniforme ne sont pas d'une telle courtoisie si le porte monnaie ne suit pas : système de courrier, banques, immigration et police sont rudes et fonctionnent à deux vitesses.

Je commence à avoir fait le tour des sierras du centre environnant Cordoba, il est temps pour moi d'envisager de partir un peu plus loin sur plusieurs jours. Cela tombe bien, puisque la "semaine de l'étudiant" approche. Du 14 au 21 septembre, les étudiants argentins profitent d'une semaine où ils sont libérés de leurs contraintes scolaires habituelles, bien que pouvant aller en cours s'ils le souhaitent. Cela est parfait pour les étudiants étrangers en échange universitaire, parce que cela nous permet de partir sur plusieurs jours. Pour ma part, je pense pousser le voyage jusqu'à Salta, dans le Nord de l'Argentine, et pourquoi pas poursuivre la route en Bolivie et Pérou en compagnie de mes coloc... Cela dépendra de l'obtention à temps de mon Visa et de mon calendrier scolaire.

lundi 20 août 2012

Excursion a la Cueva de los Pajaritos

Présentée comme une des sept merveilles de la région de Cordoba, la cueva de los Pajaritos ("la grotte des petits oiseaux") est assez difficile d'accès. Après être arrivés à la ville de Tanti, il faut encore parcourir les 8 km nous séparant de l'entrée du parc. Nous cherchons donc désespérément à faire du stop et à trouver un taxi. Au bout d'une bonne heure, les négociations avec un chauffeur de transport scolaire portent leurs fruits et nous arrivons 30mn plus tard à l'entrée du parc. Trente minutes en effet, c'est un peu long pour seulement 8km mais l'unique accès est un chemin de terre cahoteux grimpant dans les montagnes...

La comunidad del anillo delante de la entrada del parque

L'endroit est très joli et incroyablement vaste. Cascades, chemin, végétation et faune s'entrecroisent. La plupart des gros rochers on été baptisés en fonction de leur vague ressemblance avec des choses plus connues. Ainsi, la tête d'Indien, l'ours, le tank, etc. Il fut parfois assez difficile de reconnaître les formes, ce qui donne lieu à des spéculations assez amusantes...

Saurez-vous reconnaître le tank?

Une fois l'ensemble du parc parcouru, il a bien fallu penser à repartir. Pour le retour, pas de taxi en vue. Il nous faut donc descendre les 8 km à pied : et c'est parti pour 2h de marche dans las sierras, avec des paysages à couper le souffle...

Si on regarde bien il y a des chevaux et des bovins en liberté qui se cachent un peu partout.

Après avoir attrapé un joli coup de soleil sur mon majestueux nez et senti les muscles de mes cuisses doubler de volume, nous trouvons un bus qui nous amène à Carlos Paz afin de passer la nuit.
Nous nous sommes contentés d'un petit hôtel disposant de dortoirs. Les voisins ont dû nous maudire pour cause de tapage nocturne, mais le "maté" improvisé de Vinciane s'est avéré fort utile ;)

Nous dédions le lendemain à l'exploration de la ville de Carlos Paz, mais ce village de vacances pour les Argentins n'est pas franchement attirant pour les touristes. Nous sommes donc restés très peu de temps, et avons rejoint Cordoba en hélant un petit bus au coin d'un feu rouge. Le coût de ce bus était proportionnel à son confort, mais nous sommes revenus sains et saufs chez nous, prêts à finaliser l'obtention de notre Visa étudiant dès le lendemain. Et oui, officiellement  je ne serai plus une touriste demain !

lundi 13 août 2012

Excursion à la Falda

Maintenant que le semestre est bien entamé, la ruka residencia affiche quasiment complet. Ma coloc' est d'ailleurs arrivée hier soir : il s'agit d'une Espagnole de 24 ans prénommée Catalina. Espérons que ma première expérience de vie partagée se passera correctement, cela semble bien parti en tout cas.
Après avoir dormi trois heures, je me lève tôt en compagnie de Catalina direction la Falda, à 1h30 de bus au nord de Cordoba. Le week-end prochain, nous devrions partir sur plusieurs jours étant donné que le lundi est déclaré jour férié.

Arrivées à la station de bus de la Falda, nous prenons des taxis pour rejoindre le lac, à quelques kilomètres seulement.

La Falda, sierras du centre de Cordoba

Les conditions sont parfaites : soleil solitaire, températures clémentes, vent léger... Nous avions au préalable entendu dire que des chevaux étaient disponibles pour faire des randonnées dans le coin. Effectivement, nombre de chevaux étaient visibles au bord de la route et dans les jardins environnants. Totalement libres, sans le moindre licol ou clôture pour les retenir... et les chevaux semblent rester à proximité malgré cela.

Voici Forastero (étranger) au repos lors de notre arrivée à la Falda

Bien qu'il y ait des chevaux un peu partout, pas trace d'écurie, de sellerie ou d'hommes. On rentre donc dans le premier bâtiment qui se trouve sur notre chemin, et un Argentin prénommé Oscar nous a fourni une aide précieuse. Avec deux amies, je suis montée dans sa voiture afin de trouver le fameux "Aldo" qui doit s'occuper des chevaux ici. Après avoir fait le tour du village en hélant "Aldo vive aca? Aldooooooooo?", un gars en scout prit en compte notre demande et revint 30mn plus tard avec sept chevaux criollos. Je choisis de monter l'alezan Forastero, que j'avais repéré auparavant ;)

Notre randonnée a duré une bonne heure et fut époustouflante. Nous sommes allées dans les montagnes offrant un panorama sur la ville de la Falda. Les chevaux étaient en forme et agréables,  ils prenaient également plaisir à galoper sur les nombreux sentiers de terre.
Le bonheur se trouve vraiment entre les oreilles d'un cheval...

Estudiantes y criollos (y perro)

La randonnée s'est bien terminée pour tout le monde, même pour Anais qui s'est faite trimbaler sur 200m de route au galop à la fin, l'inconsciente...^^ Nous avons chaleureusement remercié Oscar, qui sans conteste nous aura embelli la journée.

Nous décidons d'aller prendre notre déjeuner aux fameuses "siete cascadas", endroit sûrement délectable lorsqu'il fait 50°C. Cependant, nous avons remplacé la baignade par un peu d'escalade.

Siete Cascadas, La Falda.

dimanche 5 août 2012

Excursion à Alta Gracia

A une heure de bus au sud de Cordoba, Alta Gracia est une petite ville établie autour d'un lac artificiel dont le principal intérêt est son estancia jésuite du XVIIème siècle classée au patrimoine mondial de l'humanité.

Iglesia de la Estancia Jesuistica de Altagracia

A l'intérieur de l'estancia

Alta Gracia est également célèbre pour avoir compté parmi ses habitants dans les années 1930 la famille du jeune Ernesto Guevara. En effet, Ernesto Guevara, où le "Che" (une interjection argentine) n'est pas originaire de Cuba mais de Rosario en Argentine. En 1932, suivant les conseils d'un médecin qui recommandait un climat plus sec pour l'asthme du jeune Guevara, ses parents déménagèrent à Alta Gracia. C'est là que Guevara allait passer son enfance.
Depuis une dizaine d'année, son ancienne maison a été reconvertie en musée. Bien qu'étant passés devant, nous ne l'avons pas visité car les prix étaient extrêmement chers comparés aux tarifs habituels des musées. Autrement, c'est avec grand plaisir que j'aurais ramené des cigares aux copEins :f

Début des cours à l'université

Voilà déjà  1/16 du parcours du premier semestre effectué ! Cette première semaine fut réservée  au test des matières pouvant potentiellement m'intéresser. 

Au final, mon emploi du temps ressemblera à ceci :
- mardi : problematica filosofica
- mercredi : relaciones intercionales, literatura hispanoamericana II, etica, sociologia de las organizaciones (loooongue journée...)
- jeudi : problematica filosofica, sociologia de las organizaciones.
- vendredi : literatura hispanoamericana II.

Au total, 16 heures de cours qui me permettront de profiter de mon vendredi après-midi, samedi, dimanche et lundi pour voir du pays. 

Avec le début de ce nouveau semestre, la Ruka s'est remplie de nouvelles têtes. Vendredi soir, nous avons donc fait un barbecue de bienvenue en l'honneur des Paraguayens, Brésiliens, Mexicains et Français fraîchement arrivés.

Pour nourrir tous les Rukenos, le sacrifice d'une vache est nécessaire

Je suis également très fière de vous annoncer que j'ai récemment fait l'acquisition d'un nécessaire à maté ! Le maté est la boisson typique des Argentins, une sorte de thé très fort qui se partage entre plusieurs personnes à l'aide d'une paille ("bombilla").

Je pressens de grandes nuits d'intimité étudiante entre mon maté et moi-même  <3

Enfin, je tiens à remercier Skype grâce à qui les échanges universitaires sont moins violents. Beaucoup d'entre vous parviennent à me consacrer un peu de leur temps libre, ce qui m'est fort agréable.
Cependant, la palme d'or du meilleur Skypeur revient sans conteste à mister Zeller. Prenez-en de la graine ;)

Le pauvre petit vit dans un monde imaginaire... sous le soleil croulant de Normandie

lundi 30 juillet 2012

Excursion à la Cumbrecita

Je vous le confirme, il y a beaucoup de choses à voir dans ce coin de l'Argentine. Ainsi, mon week end fut très occupé : il me fallait profiter de ces derniers instants de pure liberté avant le début des vrais cours avec de vrais prof qui parlent vraiment l'argentin. Ce qui va tout de suite mettre la barre un cran plus haut.

La journée de samedi a été mise à profit par la visite du palacio Ferreyra, musée des beaux arts à l'architecture assez sublime. 
Le soir, j'ai rejoint quelques Français afin de visiter le marché artisanal de Guemes. L'ambiance était très agréable, et nous avons prolongé la soirée en s'installant dans un bar de Nueva Cordoba où jouait un groupe de jeunes Argentins. J'ai à cette occasion fait la découverte d'un alcool de là-bas, la Gancia.

En revenant vers 23h à la Ruka, il y avait une grosse soirée en l'honneur du départ de trois de mes colloc'. Vers 3h, je salue tout le monde et me retire pour dormir quelques heures, armée de boules-quiès.
Victorieuse de ce combat contre le bruit festif, je me réveille à 6h30 pour mon premier voyage dans las sierras (les terres du centre) : direction la Cumbrecita, à 2h30 de bus de Cordoba.

La Cumbrecita  est un village de montagne, niché dans une forêt du Valle de Calamuchita. L'endroit  est très calme, presqu'indolent en raison de son caractère exclusivement piétonnier. On peut se promener sur des sentiers forestiers menant à des bassins naturels, à des cascades et à des points de vue pittoresques.

Promenade dans la montagne au petit matin (que friiiiiiiiiio)

Photo de groupe devant la cascade, suivi d'un pique nique

Et petite sieste au bord du lac. On est biiien =)

En somme, on aura quand même bien marché, bien sué et bien apprécié ! L'existence d'un tel parc est inenvisageable en France, les normes de sécurité y font bien souvent pâlir...
Il doit sûrement être encore plus agréable de visiter cet endroit en été, car actuellement les températures ne permettent pas de s'amuser dans l'eau... Il faut plutôt avoir un col roulé, des bonnes chaussettes (merci Pascal ;), un gros manteau et des gants en poil d'alpaga. Heureusement pour la chochotte que je suis, je devais être la mieux équipée ! 


samedi 28 juillet 2012

Je commence à comprendre que je m'installe à Cordoba quand...

La première semaine d'intégration à l'Universidad Catolica se termine déjà. A partir de lundi, les choses sérieuses vont commencer avec le début des cours en compagnie des vrais Argentins. L'université nous donne une semaine pour tester les cours qui nous intéressent, afin d'en sélectionner cinq lorsque le 3 août sera venu. Je pense pour ma part profiter principalement du département de philosophie et des humanités, qui délivre la majorité des cours d'histoire.

Pour fêter la fin de cet avant-gout à la vie cordobes qui nous attend, l'équipe de l'AIA (Area del Intercambio Academico) nous a organisé un petit festin. Au menu :  petits pains, sauces en tout genre ET une patte de vache grillée.

La pata de la vaca y salsas

 Inutile de vous dire que les autres m'ont regardée un peu bizarrement quand ils m'ont vue prendre une assiette avec un petit tas de viande et m'installer tranquillement fourchette et couteau à la main pour faire honneur à feu la vache argentine...

Après ce moment convivial, nous sommes allés faire un tour dans le centre de Cordoba qui revêt un tout autre visage de nuit.

Spectacular spectacular, there's no word in vernacular

Cela fait maintenant une semaine que je suis arrivée dans cette ville, et je commence à comprendre petit à petit que je m'y installe. Pour preuve :
- je n'ai plus besoin de plan pour me balader dans le centre de la ville (vous pourriez me dire que l'agencement quadrillé de la ville facilite la chose...)

Une pauvre fille encore en pyjama essayant de donner l'impression de déchirer une carte qui ne lui est plus nécessaire pour arpenter la ville

- je ne me pince plus le nez à chaque fois que j'ouvre le frigo, faut croire que la puanteur d'un frigo de résidence étudiante est universelle.
- mes chers colloc savent désormais que je ne matte pas une revue coquine tous les soirs dans l'espace commun, mais que j'écris presque chaque jour sur mon carnet de bord^^

"Fighting femmes of France !"

- j'ai fait l'acquisition d'un portable et d'un numéro argentin. L'heureux élu est un vieux model Alcatel tout pourri à 200 ARS.
- J'ai enfin mis ma petite photo sur le planisphère dessiné sur le mur de la salle commune !

Vous reconnaîtrez la petite francesa tout en haut à droite ! 

- j'ai acheté mes premiers vêtements argentins. Bénies soient les bottines en cuir d'ici !
- et pour finir, je suis enfin devenue copine avec les chiens errants de la ville, qui sont de bonne compagnie le soir.

On ne se moque pas de ma tête de fennec. Vous aussi vous seriez surpris par une attaque-léchouille impulsée par un sac à puces.

mardi 24 juillet 2012

Rentrée à la Universidad Catolica de Cordoba (UCC)


Alors que d'autres sont au beau milieu de leurs vacances d'été, certains font déjà leur rentrée scolaire...
Et oui, dans l'hémisphère sud, le calendrier scolaire est inversé et j'ai commencé aujourd'hui par le second semestre argentin. Paradoxal n'est-ce pas?

L'université que j'intègre se nomme la Catolica de Cordoba. Fondée en 1956 (ce qui est assez long pour un établissement privé en Argentine), l'université délivre un enseignement jésuite.


Espérons que les méthodes employées ne seront pas aussi rigoureuses que dans le temps ! En tout cas, pas d'enseignement de latin en vue...

La première semaine commence en douceur, avec l'intégration exclusive des élèves en échange. Je me retrouve donc à 10h30 dans une petite salle en compagnie de Français, Allemands, Nicaraguayens, Vénézueliens, Mexicains, Etatsuniens et Norvégiens. Comme aimait à le dire Richard Descoings : éclectique.

En plein centre de Cordoba, le siège principal de l'université est minuscule mais très agréable.

Sede Trejo, un autre style que la rue Saint Guillaume =P


Toutes les salles de classe donnent sur un vaste patio. Il y a même une petite cafétéria avec une terrasse à disposition des étudiants.

L'équipe administrative qui nous a accueillis fut très agréable, en prenant garde d'utiliser un espagnol articulé. Ils semblent très à cheval sur la paperasse, en particulier sur tout ce qui touche à la santé. Il faut dire que Sciences Po cotise déjà une assurance rapatriement pour ses élèves, que Maman a souscrit à une assurance internationale pour moi, et qu'en plus de cela tous les élèves doivent souscrire à une assurance supplémentaire en Argentine ! Que d'argent dépensé pour ce qui semble être la même chose...

Après m'être entretenue 10mn avec Dario Vasquez, le grand manitou de l'intercambio (qui ressemble étrangement à Manuel Valls), la première journée à la UCC se termine, et j'en profite pour manger un morceau avec les autres jeunes de l'Intercambio. Au menu, empenadas (une sorte de petit chausson farçi de viande, oeufs, pomme de terre et autres ingrédients) sur la Plaza San Martin, en compagnie de chiens errants qui ma foi, me paraissent de plus en plus sympathiques. Je pense que je finirai par en caresser un, lorsque la douce fourrure de ma petite chienne préférée me manquera un peu trop...


L'esprit vivace de Brook from the Mares

lundi 23 juillet 2012

Cordoba Capital

Mon troisième jour à Cordoba est dédié à l'exploration un peu plus approfondie de la ville. Pour ceux qui ne le savent pas, Cordoba est la deuxième ville d'Argentine avec ses 1,5 million d'habitants, située à 715 km au nord-ouest de Buenos Aires. La ville a un passé étonnamment riche et doit son héritage culturel aux Jésuites, qui s'y installèrent dès leur arrivée en Argentine.
Je profite donc de devoir m'enregistrer au Consulat de France en Argentine afin d'arpenter les principales rues. 
J'ai la chance d'habiter à la fois dans le centre et dans un quartier assez calme de la ville. Située tout près du parc, ma résidence est parfaite pour passer une soirée au calme.

"Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques"

Le soir au parc Sarmiento, à deux minutes à pied de chez moi

Il faut compter une quinzaine de minutes pour joindre le centre historique de la ville, qui est des plus charmants. Les couleurs sont vives, les gens foisonnent, les chiens errants font la sieste au soleil et les policiers omniprésents ne manquent jamais de saluer ceux qui daignent leur décocher un regard.

Plaza de la Intendencia

C'est cependant la rue Obispo Trejo qui aura le plus retenu mon attention. Elle est jonchée de belles boutiques, de cafés attrayants et de monuments coloniaux. C'est aussi la rue de deux universités : la Universidad Nacional de Cordoba et l'Universidad Catolica de Cordoba (la mienne !)


 Vue de la place de la Manzana Jesuistica