Ces deux jours à Monte Leon furent le passage vraiment aventurier de notre voyage, me donnant tellement de fil à retordre et d'imprévus que je m'en suis arraché quelques cheveux...
Le trafic est quasi inexistant dans ce coin de l'Argentine. Avec l'ami Pedro, on décide donc de faire du stop et on se poste à la sortie de San Julian, au niveau de la station d'essence. Une quinzaine de minutes plus tard, un transporteur de laine et son acolyte nous embarquent. Ils nous déposent au cruce de Piedrabuena, point à partir duquel un autre camion nous emmène jusqu'à l'entrée du parc. Au total, un peu plus de 200km parcourus sans avoir perdu de temps et en ayant rencontré des Argentins fort aimables mais cependant un peu chelous, il faut l'admettre !^^
Enivrés par notre succès routier, on franchit tout fringants ce qu'on pense être l'entrée du parc Monte Leon, toujours chargés comme des bêtes de somme.
Pseudo entrée du parc national Monte Leon |
Une fois arrivés au bureau des guardaparques, ceux-ci nous annoncent que la véritable entrée du parc se situe en fait à 6 km plus loin sur la RN3, et qu'il faut parcourir encore 19km de chemin terreux pour accéder à la côte atlantique, ce qui constitue l'intérêt du parc... Seuls au milieu de nulle part, avec une tente, un duvet et un paquet de gâteaux secs, j'hésite à reprendre tout de suite le stop et à descendre le plus rapidement possible au sud de l'Argentine et à abandonner l'étape Monte Leon. Pierre réussit cependant à me motiver pour entreprendre la visite du parc. Bien lui en prit, car quelques heures plus tard une famille de hippies en camionnette nous fait parcourir les 25km nous séparant du camping et de la plage.
Mais les déboires ne sont pas finis ! En sortant de la camionnette, un vent suuuuper fort nous cingle le visage. On ne se démonte pas, maintenant qu'on est là, et on se dit que monter la tente tout de suite ne serait pas une super idée, on risquerait de la retrouver en terre de feu sur le canal de Beagle...
On visite donc le parc, emmitouflés dans nos parkas et on affronte les éléments. Au cours de notre ballade, on aura croisé plus de pingouins, de lions de mer et de guanacos que d'êtres humains. La côte est superbe, on a vraiment l'impression d'être à l'autre bout du monde.
Parque Nacional Monte Leon, provincia de Santa Cruz |
Vers 18h, épuisés et frigorifiés par le vent, on décide de se couler sous la tente. Près de nos emplacements, un couple de Français à la retraite en camping car s'est installé. L'homme, sympathisant pour nos têtes d'étudiants d’hurluberlus paumés nous invite à prendre un café dans ce qui nous parait être un cinq étoiles en comparaison avec notre tente d'occasion sans matelas de sol. Le couple de voyageur sexagénaire nous garde sous sa coupe pendant deux heures environ. La pauvre Janie n'arrêtait pas de tousser à cause des bourrasques de sable venant de la plage, Alain nous raconte sa carrière dans l'aviation en Afrique. Il a même participer au Paris-Dakar il y a une vingtaine d'années haha. Bref, de sacrés phénomènes.
On se réveille le lendemain, déterminés à parcourir à pied les 19 km nous séparant de la route où on pourra reprendre le stop. 7km plus loin, on entend un coup de klaxon derrière nous : c'était Janie & Alain qui en fin de compte avait décidé d'écourter leur séjour dans le parc ! Du coup, ils nous font monter dans leur camping et nous avancent jusqu'à la prochaine ville... Enfin de retour à la civilisation, où la nourriture s'achète et où des sanitaires sont construits un peu partout...
Y ahora, un
resumen en español ;)
El parque
Nacional (por favooor, nacional)
Monte León se ubica al sur de la provincia de Santa Cruz.
El Lonely Planet dice que es un lugar hermoooso,
con paisajes de locura y un camping gratis en la playa. Sin embargo, no precisa
que llegar allá es casi imposiiible sin
tener su auto propio… Lo hemos descubierto un poquito tarde :/
Llegamos (haciendo
dedo) a lo que parecía ser la entrada del parque Monte León. Pero los guardas
parques nos dijeron que la verdadera entrada se quedaba a 25 km de aquí… Estaba
casi llorando pero Pierre me convenció de seguir y de ir a visitar el parque de
todo modo. Tuvimos muchísima suerte, porque una familia de hippies en una
camioneta aceptó de llevarnos hasta el área de acampamiento del parque, frente
a la playa (peeeeeeeero no gratis haha).
Como había muuucho
viento, no armamos nuestra carpa enseguida.
El Lonely Planet dijo la verdad cuanto a la
belleza de esa parte del fin del mundo. No había nadie, sino unos guanacos
alrededor de la carpa nuestra.
Al fin de la
tarde, encontramos una pareja de franceses jubilados, que viajaban en un
camping car. Ellos nos invitaron a tomar un cafecito en este hotel cinco
estrellas (si comparamos con la carpa…)
El día siguiente
por la mañana, nos levantamos re temprano para hacer la caminata de vuelta
hasta la RN3. Tuvimos el tiempo de caminar 7 km cuando escuchamos alguien tocar
el pito: era la pareja de franceses quien nos hicieron subir en su camping car
haha.
Asi, llegamos en
Piedrabuena con ellos. Se fueron y parecían
muy felices de haber encontrado un par de jóvenes con quien charlar un ratito
;)
Al fin y al
cabo, hemos hecho 400 km haciendo dedo, y era muy buena onda =)
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