S'élevant presque à la verticale à près de 3000 m au dessus de la steppe patagone, les Torres del Paine ("tours du Paine"), spectaculaire massif de granit dominent ce parc national parmi les plus beaux d'Amérique du Sud.
Lever de soleil a la base Torres |
C'était le grand défi de notre voyage, et on y a survécu haha. On est allé jusqu'à Puerto Natales au Chili pour préparer notre trekking. Sur place, on a dévalisé le supermarché en achetant moult boîtes de thon, pain de mie, barres de céréales, fromage Philadelphia, pommes Granny Smith et tablettes de chocolat. Vous l'avez compris, notre régime alimentaire n'a guère été varié durant cette petite semaine. Mais d'un autre côté, c'était soit serrer sa ceinture et s'alléger le dos, soit manger correctement mais chargés comme des baudets.
Le parque Torres del Paine est connu pour son circuit en forme de W, se faisant en 4 jours environ. Cet itinéraire traverse des paysages très variés, allant de la cascade au glacier en passant par des forêts touffues infestées de rongeurs. On a choisi de le faire en campant le soir (c'est là où la tente qu'on avait eue à prix bradé à Puerto San Julian nous aura été fort utile). C'est donc dans de rudimentaires conditions qu'on a fourni un effort physique assez important. Le plus difficile n'était pas forcément le parcours en soit, mais plutôt le fait de se trimbaler la mochila (comprendre sac à dos) d'une bonne dizaine de kilo sans cesse sur le dos (meurtri au bout de 5h...).
Le premier matin, on se lève à 4h du mat' pour aller voir le lever de soleil au point le plus haut du parc. J'utilise donc ma lampe frontale et guide le petit groupe dans les sentiers escarpés et caillouteux de nuit. Arrivés à la base Torres vers 5h30, on se les gèle grave pendant une bonne heure, avant de pouvoir enfin admirer le spectacle qui effectivement en valait la peine. Qui plus est, le temps est magnifique et laisse filtrer des couleurs détonantes et étonnantes, passant du violet foncé à l'orange éclatant en une quinzaine de minutes. Il faisait tellement froid et il y avait tellement de vent que je me suis réfugiée entre quatre cailloux en attendant ce fantastique lever de soleil... l'endroit était franchement dangereux, car les gros rochers en équilibre précaire menaçaient de m'écrabouiller radicalement. Je me suis surprise à penser : "Fuck, je reste quand même dans ce trou à rat, il fait vraiment trop froid."
Le troisième jour, je suis malheureusement tombée malade à cause de l'eau de la rivière que tout le monde boit pourtant là-bas. La plupart des gens la supportent très bien, mais pour ma part j'ai passé la nuit à vomir par dessus le auvent de la tente (sans que Pierre ne daigne m'aider, parait-il qu'il ne m'aurait point entendue, ce goujat). Le lendemain, j'étais trèèèèèèèès mal. M'étant déshydratée au cours de la nuit, j'étais contrainte de reboire. Le fait de reboire cette eau que ne pouvait supporter mon estomac me rendait à nouveau malade, etc. Du coup, je vomissais groso modo toutes les deux heures en étant contrainte de continuer à marcher... Inutile de vous dire que les paysages m'ont semblés moins beaux. Voilà pourtant ce à quoi ça ressemblait :
Le parque Torres del Paine est connu pour son circuit en forme de W, se faisant en 4 jours environ. Cet itinéraire traverse des paysages très variés, allant de la cascade au glacier en passant par des forêts touffues infestées de rongeurs. On a choisi de le faire en campant le soir (c'est là où la tente qu'on avait eue à prix bradé à Puerto San Julian nous aura été fort utile). C'est donc dans de rudimentaires conditions qu'on a fourni un effort physique assez important. Le plus difficile n'était pas forcément le parcours en soit, mais plutôt le fait de se trimbaler la mochila (comprendre sac à dos) d'une bonne dizaine de kilo sans cesse sur le dos (meurtri au bout de 5h...).
C'est en connaissant le combo tente et sandwich au thon que l'association auberge de jeunesse et spag bolo te paraît soudain presque luxueuse... |
Le premier matin, on se lève à 4h du mat' pour aller voir le lever de soleil au point le plus haut du parc. J'utilise donc ma lampe frontale et guide le petit groupe dans les sentiers escarpés et caillouteux de nuit. Arrivés à la base Torres vers 5h30, on se les gèle grave pendant une bonne heure, avant de pouvoir enfin admirer le spectacle qui effectivement en valait la peine. Qui plus est, le temps est magnifique et laisse filtrer des couleurs détonantes et étonnantes, passant du violet foncé à l'orange éclatant en une quinzaine de minutes. Il faisait tellement froid et il y avait tellement de vent que je me suis réfugiée entre quatre cailloux en attendant ce fantastique lever de soleil... l'endroit était franchement dangereux, car les gros rochers en équilibre précaire menaçaient de m'écrabouiller radicalement. Je me suis surprise à penser : "Fuck, je reste quand même dans ce trou à rat, il fait vraiment trop froid."
Le troisième jour, je suis malheureusement tombée malade à cause de l'eau de la rivière que tout le monde boit pourtant là-bas. La plupart des gens la supportent très bien, mais pour ma part j'ai passé la nuit à vomir par dessus le auvent de la tente (sans que Pierre ne daigne m'aider, parait-il qu'il ne m'aurait point entendue, ce goujat). Le lendemain, j'étais trèèèèèèèès mal. M'étant déshydratée au cours de la nuit, j'étais contrainte de reboire. Le fait de reboire cette eau que ne pouvait supporter mon estomac me rendait à nouveau malade, etc. Du coup, je vomissais groso modo toutes les deux heures en étant contrainte de continuer à marcher... Inutile de vous dire que les paysages m'ont semblés moins beaux. Voilà pourtant ce à quoi ça ressemblait :
Valle del frances, parque nacional Torres del Paine, Chile |
C'est donc complètement cuits qu'on a terminé ce magnifique trekking de quatre jours en Patagonie chilienne, en décidant de prendre trois jours de repos total par derrière à Puerto Natales. Il fallait en effet attendre jusqu'au lundi soir pour l'embarquement Navimag : on avait décidé entre temps de s'offrir le luxe d'une croisière le long des fjords chiliens... Une aventure, certes moins palpitante que celle du Titanic est donc à suivre... ;)
"Je te parie que dans 5mn, tout le monde pionce dans ce bus !" |
Je suis vraiment bluffé par tout ce que tu fais Fiona ! Je n'aurais pas fait le dixième de ce que tu as fait...
RépondreSupprimerC'est dans les situations difficiles qu'on se forge les plus beaux souvenirs... ;)
RépondreSupprimerVous me faites rêver :)
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